L'hôtel fut construit pour l'exposition Universelle Ibéro-Américaine de 1929 (son nom à l'époque : Le Majestic). Une exposition qui a autant marqué Séville que celle, mémorable de 1992. Pendant des années cet hôtel fut le fief des grands Matadors (les arènes sont juste derrière). Ainsi que des divas et ténors dont Séville raffole. Doucement mais sûrement l'établissement avait pris de la bouteille et sortait du marché des établissements de standing. C'était dommage. La situation et l'histoire lui allaient bien. Vint en 2008 une équipe de «relookers» talentueux qui n'hésitèrent pas à plonger dans les œuvres de Starck, Marcel Wanders, et de chez Edra pour meubler de manière ultramoderne ce vénérable palace. La façade néobaroque, la superbe coupole, les colonnes de marbres, les lustres en cristal sont restés, mariés à la perfection avec du mobilier moderne, des compositions de fleurs éclatantes en velours rouge. Les mêmes que Carmen devait avoir pour nouer ses cheveux ? On est ici dans l'excellence des Espagnols : la conjugaison du monument historique en temple du design.